Interview H. Fages, DC ... immersion dans le désert

Publié le par DC Hammour






















Le désert : silence et immensité
















A pied ou à dos de chamaux nous avons évolué sur les dunes au rythme du soleil.









Tout au long de notre marche, chaque jour était différent. Nous avons croisé un petit village dans le cœur du désert, nous avons vu des roses des sables, ou encore une mosquée plusieurs fois centenaire à moitié ensablée (photo ci-dessus).






Ajustements chiropratiques en fin de journée














Les impressions des participants
"Un dromadaire, c'est haut?...Quand on en tombe à peine sortis de la ville...le périble semble bien compromis?...Remise sur pieds grâce à Harold Fages, on repart avec la caravane...Et ô miracle du désert et de la chiropratique, on accomplit ces cent kilomètres!"
Monique

"Succession de journées rythmées du lever au coucher du soleil. Ce séjour a été pour moi comme l'effet d'une douche purificatrice du corps et de l'esprit"

"Ce qui restera gravé dans ma mémoir c'est ce silence! Le silence de la journée avec les dunes à perte de vue et le silence de la nuit avec cette voûte étoilée absolument infinie qui nous englobe et semble nous protéger. Le bruit du silence, que l'on ne perçoit nulle part ailleurs mais que seules les oreilles de notre coeurs peuvent percevoir."
Marie-Jo

"Quelle bonheur quand j'ai pu du haut de mon dromadaire me retrouver face à l'imensité et au silence du désert. J'ai comptemplé pendant des heures ces paysages sans jamais me lasser."

"C'est avec bonheur qu'arrivait la fin de la randonnée pour passer entre les mains miraculeuse d'Harold qui avec ses ajustements chiropratiques me détendait aussi bien muscles et articulations que mentalement."
Patricia

"Cette formule m'a tout de suite séduit...des ajustements dans un décor de rêve et entouré d'un silence total fût merveilleux. Après une journée de marche mon corps a réagi de manière trés positive. J'ai trouvé que les bienfaits des ajustements ont été ressenti trés rapidement. Cela m'a permis de retrouver des attitudes, des sentiments et des émotions qui étaient enfouis depuis trés longtemps."
Philippe

"(...) une pure magie pour moi. Ce voyage a été initiatique. A 46 ans j'ai vécu comme une renaissance"
Patou















Découverte de soi dans le désert
Soins chiropratiques parmi les dunes
Entretien avec Harold Fages, DC

Des soins chiropratiques dans le désert saharien : une combinaison improbable ? Pas pour Harold Fages, chiropraticien installé dans le sud de la France depuis 20 ans, qui cet automne 2006, a organisé un voyage alliant marche dans le désert et ajustements chiropratiques. Ce sont 10 personnes accompagnées de 5 chameliers qui ont sur 6 jours, parcouru les dunes au rythme du soleil, vivant chacun à sa manière une expérience unique. Suite au succès de cette aventure, un prochain voyage est prévu pour Avril 2007*. Harold Fages a bien voulu nous parler de sa semaine dans le désert Tunisien.

ViBe : Qu’est ce qui t’as décidé à organiser un tel voyage dans le désert ?
Harold Fages : Ayant découvert le désert quelques années auparavant, j’ai voulu partager avec d’autres cette expérience peu commune. Être dans ces grandes étendues de sable a réveillé en moi une profonde sensibilité. La qualité du silence qui règne dans ce lieu est exceptionnelle. Habituellement, nous sommes sans cesse stimulés par notre environnement extérieur, alors que, dans le désert, le « vide » dans lequel on se trouve calme nos sens et notre mental. Cela réveille naturellement un plus grand ressenti de notre être. En plus du silence, ce qui m’a frappé dans le désert c’est l’immensité du paysage qui s’étend autour de nous. Je dirais que l’ego se fond avec le tout comme absorbé par ces grandes étendues de sable…difficile à mettre en mots. Ce fût dans tous les cas pour moi, une expérience saisissante que j’ai voulu partager avec mes proches et mes patients. 

ViBe : C’est ainsi que tu as organisé cette excursion chiropratique dans le désert, qui est certainement une première dans notre profession. Que sont venues chercher les personnes qui s’y sont inscrites ?
HF : J’ai décidé de limiter le nombre de participants à une dizaine pour ce premier voyage. 9 personnes se sont inscrites. Tous voulaient découvrir le désert. La majorité d’entre eux faisaient des randonnés régulièrement, et ils ont aimé l’idée de traverser à la marche une partie du désert. Tous avaient également déjà profité de soins chiropratiques. Et d’une façon assez intéressante, la plupart m’ont dit qu’ils savaient intuitivement qu’ils voulaient vivre cette expérience.

ViBe : Nous voilà alors au début de cette aventure qui a commencé à Djerba, n’est-ce pas ?
HF : Effectivement, c’est à Djerba en Tunisie que nous avons atterri en début d’après-midi. Nous sommes ensuite partis en 4X4 pour rejoindre Douz. Ce parcours de 3 heures, riche en paysages, nous a tout de suite dépaysé. Douz est une ville en bordure du désert. Le sable y est d’ailleurs omni présent, et dès que l’on s’éloigne un peu des routes principales, on se retrouve sur le flanc d’une dune. Nous avons passé notre première nuit au Sun Palm, un hôtel écolo. En effet, je fus surpris d’apprendre qu’ils utilisaient des huiles essentielles de culture biologique dans leur clim. Nous avons même pu profiter de la piscine car il faisait encore 27° en début de soirée.
Le lendemain matin, 5 chameliers nous attendaient face à l’hôtel avec les vivres, l’équipement et bien sûr les chameaux, pour pouvoir passer 5 jours dans le désert. Le seul matériel que l’on devait apporter était un sac de couchage, tout le reste (tentes, vaisselles, nourriture) était fourni pas nos guides.

ViBe : Vous voilà donc parti pour vivre en quasi-autonomie dans ce monde de sable qui certainement devait imposer un autre mode de vie que celui que l’on a habituellement ?
HF : à dos de chameau ou à pied, chaque jour nous faisions 4 à 5 heures de marche. Entre midi et deux, nous nous arrêtions pour manger. Le soir nous montions le camp pour ensuite dîner autour d’un feu. On se couchait tôt et on se levait tôt. Nous vivions au rythme du soleil. Après 2 jours, notre attention, habituellement accaparée par les soucis du quotidien, s’est concentrée sur le corps. On s’occupait de savoir si on était fatigué, si on avait soif. En quelque sorte le désert a fait taire le mental et surtout, il a réveillé la perception du corps.

ViBe : Sur les photos on vous voit le soir autour d’un feu profitant de la musique de vos hôtes. Être isolé dans ces grandes étendues loin de tout, devait renforcer les liens du groupe ?
HF : Oui, car en plus de vivre au rythme naturel du soleil et du corps, nous devions nous entraider. Notre petite « tribu » devait ressembler aux tribus nomades qui ont existé depuis l’aube de l’humanité. On devait s’occuper du feu, de la nourriture…Chacun à sa façon participait. Vivre aussi naturellement fût pour chaque participant une grande source de joie.

ViBe : C’est vrai qu’aujourd’hui on parle de plus en plus de la nécessité de vivre plus simplement, d’aller à l’essentiel. Cela reste surtout vrai dans une société où les attentes et les frustrations qui les accompagnent sont toujours plus nombreuses. Alors que dans le désert, il semblerait qu’on n’est pas le choix.
HF : Le désert est effectivement un cadre particulier qui nous oblige à laisser nos « bagages » superflus à ses portes. La beauté du paysage suffit à nous combler. Manger autour d’un feu devient un riche moment de partage. De plus, nos guides firent preuve d’une grande gentillesse et d’une générosité spontanée. On a pu profiter de leur pain cuit le matin dans la braise, et le soir, ils ont partagé avec nous leurs chants et leurs danses.

ViBe : Comment as tu intégré les ajustements chiropratiques dans ce voyage ?
HF : Chaque soir, dans la lumière du crépuscule, j’ajustais les participants sur des coussins de soins à même le sable. Ce fût pour eux comme pour moi une riche expérience bien différente des soins en cabinet. Les perturbations extérieures – téléphone, bruits de la route – n’existent plus dans ce lieu. Je peux alors faire ce que j’aime dans un lieu qui me rempli de joie.

ViBe : Pour beaucoup de personnes, la chiropratique reste un moyen naturel de soigner des problèmes de santé. Dans ce cadre, où les personnes n’ont apparemment pas de symptômes, qu’est ce que la chiropratique peut leur apporter ?
HF : Pour moi la chiropratique a avant tout pour objectif l’épanouissement de l’être. C’est un moyen de reconnecter la personne à l’intelligence qui se trouve dans son corps. Si cela reste vrai qu’au départ une personne consulte un chiropraticien pour un mal particulier, l’un des rôles du chiro est de lui expliquer le pourquoi du symptôme, et d’offrir une vision globale de la santé. Les ajustements chiropratiques permettent à la personne de reprendre confiance dans son corps. Cela lui permet de quitter son rôle de victime pour développer une plus grande compréhension des manifestations du corps. Le but est de devenir co-créateur de sa vie. On devient responsable parce qu’on sait que nos choix dans les domaines alimentaire, postural, et émotionnel se répercutent sur notre santé physique et psychique. L’objectif est de permettre à la personne de tendre vers un bien-être d’une façon autonome. Cette liberté génère alors spontanément plus de joie de vivre, et de respect de soi et des autres.

ViBe : Le désert, la marche et les ajustements ont dû former une belle alchimie ?
HF : Oui ! Cette traversée du désert a été pour tous une très riche expérience, une renaissance pour certain. On va réorganiser ce voyage en avril 2007.

ViBe : Tout le monde peut y participer ?
HF : Il est recommandé d’avoir l’habitude de faire des marches. De plus, les participants doivent déjà avoir eu des soins chiropratiques. Dans tous les cas, ils peuvent contacter mon assistante, Patricia, qui leur donnera tous les détails du prochain voyage. Enfants et adultes sont les bienvenus.








* Prochain voyage dans le désert:
 16-26 Avril 2007
Limité à 15 personnes, premiers inscrits premiers servis.
Date limite pour l'inscription : 10 Mars
Pour plus d'information :

Tel : +33 (0)4 93 39 22 83
Email : chieros@9business.fr



















Petite histoire de fin ...


Le dromadaire ajusté


L’un des dromadaires qui nous accompagnait criait son mécontentement à chaque fois qu’on lui mettait une charge sur  le dos. J’ai proposé au chamelier d’ajuster l’animal si nécessaire. Au début le dromadaire me regardait de haut avec un cet air « hautain » que témoignent aussi parfois les lamas. Il était méfiant, presque agressif. Je l’ai approché en douceur pour lui caresser le flanc. Il s’est laissé faire lorsqu’il a été plus à l’aise. À bout de bras, j’ai travaillé sur sa colonne vertébrale. Il a commencé à respirer plus profondément. J’ai également soigné ses plaies à l’aide d’huiles essentielles. Ensuite je l’ai laissé partir en recommandant au chamelier d’alléger ses charges.

Le soir même, alors que j’ajustais à genoux les participants, je me retourne et je vois la tête du dromadaire ajusté juste à mes côtés. Jusqu’alors aucun des dromadaires nous avait approché de si près. À quelques pas de lui, un dromadaire blanc l’accompagnait. C’était comme si le premier dromadaire l’avait amené pour que je m’occupe de lui. J’ai alors ajusté le dromadaire blanc qui lui aussi s’est mis à respirer plus profondément. J’ai constaté également, un relâchement de ses tensions abdominales. Le premier dromadaire quant à lui ne criait plus lorsqu’on le chargait.


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Publié dans vibe

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