La santé de la planète passe par la santé de l'homme

Publié le par Vibe

enfants-et-eolienneLarge.jpgLa protection de l’environnement et l’écologie sont aujourd’hui plus que jamais sur le devant de la scène. Si une régulation plus efficace est indispensable pour la santé de notre planète, le réel changement ne pourra venir qu’au travers d’une prise de conscience au niveau individuel qui pourra alors transformer nos gestes quotidiens, nos habitudes et notre rapport à la nature.            

Par Moutassem Hammour, D.C.

 

L’écologie n’a jamais autant été dans l’air du temps que ces derniers mois. Internet foisonne d’avertissements sur l’état de la Terre, les défenseurs de l’environnement deviennent les nouvelles personnalités médiatiques et les politiques accordent une attention grandissante à ce thème. Il semblerait que le développement durable ait touché la conscience populaire.

Réchauffement de la planète, diminution de la quantité d’eau potable, déchets nucléaires, pluies acides, utilisation accrue des pesticides, destruction des forêts, appauvrissement de la biodiversité, extinction des espèces… Ce sombre tableau, en majeure partie dû à l’homme, suscite une inquiétude grandissante de la part du public.

 

L’émergence d’un écologisme planétaire

Si la préoccupation environnementaliste date d’environ deux siècles, ce n’est que depuis quelques dizaines BonhommesurglobeXSmall.jpgd’années que l’on assiste à l’émergence d’un écologisme planétaire. Le sommet de la Terre, qui s’est tenu à Rio en 1992, a réuni, pour la première fois, 70 pays soucieux de la santé de la planète. Depuis, le mot « écologie » est entré dans le vocabulaire mondial. Les politiques s’y intéressent de près. Les personnalités qui défendent la Terre, tels Nicolas Hulot, Yann Arthus-Bertrand ou encore Nicolas Vannier, sont courtisés par les médias. Les grandes marques ont également perçu cet engouement pour la sauvegarde de notre planète, et cela se reflète dans leur campagne publicitaire. Cet élan collectif est plus que jamais vital pour préserver la Terre, mais sera-t-il suffisant s’il ne s’opère pas un changement profond dans l’individu et quant à son rapport au monde ? Avant de répondre à cette question, un bilan de santé de l’état de la terre s’impose. Selon Hubert Reeves, astrophysicien et directeur de recherche au CNRS, le réchauffement de la planète reste la préoccupation majeure. Dans son livre Mal de Terre, il note que l’implication de l’homme dans ce phénomène est fortement suggérée par les Nations unies à travers leur commission sur les changements climatiques (International Panel on Climate Change) et ce depuis 1995.

 

L’activité humaine et l’écosystème

mains-et-globeLarge-copie-1.jpgSi la Terre est déjà passée par de grandes variations climatiques dans son histoire, le problème aujourd’hui est la vitesse à laquelle le réchauffement s’opère. Les scientifiques observent déjà les changements. Ils notent une diminution de 40 % de l’épaisseur de la banquise. La fréquence et la gravité des catastrophes naturelles sont en nette augmentation. Cela semble également se répercuter sur la biosphère. Nous vivons actuellement une période de grande extinction des espèces vivantes. Selon Hubert Reeves, « le taux de disparition annuel est mille fois plus rapide depuis l’ère industrielle et plus de 30 % des espèces pourraient avoir disparu en 2050 ». Les forêts primaires ont également souffert de l’exploitation humaine. La plus importante, la forêt amazonienne, a vu 15 % de sa superficie détruite depuis 1970. De plus, l’utilisation à outrance des pesticides entraîne une résistance accrue des insectes, nécessitant des quantités toujours plus importantes. À cela s’ajoute le problème de l’eau qui risque de devenir une denrée rare dans certaines régions du monde souffrant déjà de famine.

Si la situation est considérée par beaucoup comme grave, cela ne veut pas dire qu’il est trop tard. Des mesures concrètes ont déjà été prises avec des résultats notables. La destruction de la couche d’ozone a considérablement été ralentie grâce à l’interdiction de produire du CFC (le chlorofluorocarbure), le gaz utilisé dans les aérosols et réfrigérateurs. Les pluies acides, causées par les cheminées des centrales alimentées au charbon, sont également moins nombreuses. Cela est dû à une convention qui, en 1990, a ordonné la pose de filtres au sommet des grandes cheminées. Ces deux exemples nous montrent que lorsque les scientifiques, les gouvernements et les industriels coopèrent, des changements bénéfiques pour la planète peuvent avoir lieu. Si des régulations internationales sont nécessaires pour l’environnement, c’est aussi à nous, au niveau individuel, de transformer notre rapport au monde.

 

Le plus grand danger : la surconsommation

Il semblerait que la principale origine des maux de la planète soit la surconsommation. Qu’elle soit alimentaire ou liée aux produits manufacturés, elle grignote les ressources de la Terre. Les occidentaux, qui représentent 15 % de la population mondiale, consomment 80 % des réserves naturelles ! Les États-Unis et le Canada utilisent douze fois plus d’énergie qu’il n’en faut pour une vie convenable, et l’Europe de l’Ouest cinq fois plus. Notre mode de vie n’est tout simplement plus en harmonie avec notre environnement. L’homme moderne s’est longtemps considéré comme séparé de son environnement. Grâce à la technologie, il a modelé la nature tout d’abord pour assurer sa survie, puis son confort. Son rapport même au corps reste celui du contrôle. À l’aide de produits chimiques, il le fait taire lorsque ce dernier s’exprime. On a fini par se détacher de la vie autour de soi, mais également en soi. Or, réapprendre à percevoir la force de vie qui nous anime nous permettra de modifier nos gestes du quotidien. C’est un fait, l’intelligence de la nature, qui a créé la grande diversité de la vie, s’opère aussi en nous. Réapprendre à percevoir cette intelligence transformera nos envies qui seront alors en accord avec le monde qui nous entoure.

 

Une responsabilité individuelle

En effet, il semblerait que les personnes qui ramènent l’attention sur leur corps, par le biais de médecines douces, de la pratique d’une méthode de relaxation, ou encore par la méditation, ont tendance à vivre plus simplement. Ce changement s’opère naturellement et spontanément et se reflète sur la manière de s’alimenter et de consommer. On prend davantage plaisir à manger des produits frais de saison. Le besoin d’avoir toujours plus laisse, peu à peu, place au simple plaisir d’être. Ce changement fondamental, qui peut paraître anodin, a le pouvoir de sauver la planète et, surtout, de sauver l’homme. La santé de la Terre est le miroir de la santé de l’individu. Nourrir un bien-être respectueux de la vie semble être le plus cadeau que l’on peut offrir à soi-même et aux générations futures.       

 



 femme-et-mer-Medium-copie-1.jpgDevant l’enjeu écologique, certaines personnes adoptent une attitude passive avec le sentiment de subir les erreurs de notre société de surconsommation. D’autres continuent à profiter, sans se sentir concernés. Heureusement, nous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience que c’est au niveau individuel que l’on peut et qu’il faut agir, si l’on veut aider l’environnement.           Par Harold Fages, D.C.

 

La question que l’on doit se poser est la suivante :

« Qu’est-ce je peux apporter à la vie pour la rendre un peu plus agréable, aussi bien pour

moi que pour ceux qui peuplent la planète ? » Pour répondre à cette question, la première étape consiste à ressentir la vie en soi et l’intelligence qui l’anime. Or, cela n’est possible qu’au travers d’un système nerveux libre d’interférences. Au fil des séances chiropratiques, l’équilibre du corps se rétablit et va guider la personne dans ses choix et gestes du quotidien, que ce soit au niveau de la posture, de l’alimentation, ou encore de la manière d’appréhender la vie. Non seulement, ce travail permet à l’individu de mieux savoir ce qui lui fait du bien, mais il génère également un « rejet » de ce qui peut être nocif. Les vieilles habitudes alimentaires provoqueront par exemple des symptômes qui indiqueront à la personne que certains de ses choix ne conviennent plus au corps. Nous (re)découvrons ainsi notre lien avec quelque chose qui nous dépasse, que l’on pourrait appeler la conscience existentielle, et que, finalement, il est très facile « d’écouter » son corps et de se laisser guider par sa sagesse. Nous serons donc conduits à faire des choix plus respectueux pour notre corps ; un sentiment d’amour et de joie nous poussera à prendre soin de lui comme d’un enfant. Cette reconnexion avec notre corps nous tourne alors vers un état plus calme, qui nous incite à moins consommer et surtout à consommer intelligemment. Consommer intelligemment, c’est prendre conscience de l’interaction qu’il existe entre nos gestes et le monde qui nous entoure. En d’autres termes, notre joie existentielle nous permet de devenir un acteur, conscient, qui respecte chaque être vivant pour ce qu’il est. On prend alors conscience de l’interaction qu’il existe entre l’autre, soi et la Terre.

 

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